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"FOREVER CAN WAIT" Par Eylsia Nicolas

  • Ryann
  • 1 nov.
  • 6 min de lecture

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Il existe des voix qui ne chantent pas seulement : elles témoignent. Eylsia Nicolas fait partie de ces artistes rares dont chaque note semble porter le poids d’une vie entière — les victoires, les chutes, la renaissance. Son nouveau titre, "Forever Can Wait", n’est pas une chanson d’amour au sens conventionnel du terme. C’est une prière suspendue entre la foi et la fragilité, un hymne à la patience, à la gratitude, et à cette force tranquille que l’on trouve seulement après avoir tout perdu. À travers ce morceau, Eylsia ne cherche pas à raconter une histoire, mais à honorer le temps : celui qu’on vit, qu’on endure, qu’on apprend à aimer.


Son parcours, à lui seul, ressemble à un roman. Fille d’un père irlandais et d’une mère philippine, Eylsia Nicolas a d’abord conquis le monde par le sport avant d’y revenir par la musique. Adolescente prodige du tennis, elle a foulé les pelouses sacrées de Wimbledon et du US Open, devenant la plus jeune gagnante de l’Irish Open à seulement quatorze ans. Elle connaissait déjà la rigueur, la solitude, la gloire — ces émotions que peu expérimentent si tôt. Mais un jour, une blessure met fin brutalement à sa carrière sportive. Là où beaucoup auraient vu une fin, Eylsia a vu un point de départ. Elle s’est réinventée dans l’industrie musicale, puis dans le monde des affaires, jusqu’à devenir la plus jeune présidente d’un collège accrédité aux États-Unis. Plus tard, elle a dirigé des marques de luxe comme Nicolas of Palm Beach et Real Boxer, siégeant à plusieurs conseils d’administration. Pourtant, derrière cette ascension spectaculaire, une autre vocation — plus intime, plus vulnérable — continuait de murmurer : celle de la musique.


C’est un événement encore plus profond qui a tout fait basculer. Pendant la période du Covid, une grave complication de santé endommage sa voix. On lui dit qu’elle ne chantera peut-être plus jamais. Mais la ténacité de l’athlète refait surface. Grâce à des médecins, des ingénieurs du son et à la technologie innovante développée par Worldipi.com, enrichie par 10 à 15 % d’intelligence artificielle, elle parvient non seulement à restaurer sa voix, mais à la transformer. Ce miracle scientifique et humain devient le socle de sa renaissance artistique. Et de cette renaissance naît "Forever Can Wait", un morceau qui ne parle pas de survivre — mais de vivre à nouveau.


La chanson s’ouvre dans un silence presque sacré : quelques accords de guitare, un souffle, une attente. Puis sa voix entre, légèrement voilée, mais vibrante d’émotion contenue. Il y a dans ce timbre quelque chose d’étrangement double — la fragilité du corps qui a souffert et la sérénité de l’esprit qui a accepté. Chaque mot est pesé, comme s’il avait été écrit au fil des battements d’un cœur reconnaissant. "Forever Can Wait" , littéralement, l’éternité peut attendre — porte en elle cette idée lumineuse que tout ne doit pas durer pour être vrai. Dans un monde obsédé par la permanence, Eylsia chante la beauté de l’instant. Ce n’est pas une chanson sur la promesse d’un avenir, mais sur la plénitude du présent.

Les paroles, sobres et profondes, traduisent une foi simple et vécue, non prêchée. « I’ve seen forever, and it’s not what they say », murmure-t-elle, « it’s found in the heartbeat, not years away ». Ces mots résument toute la philosophie du morceau : l’éternité n’est pas un lieu, c’est un instant de conscience. Ce n’est pas un rêve lointain, mais un souffle, une présence.


Eylsia s’inscrit à la croisée de plusieurs mondes : la country moderne, le gospel et la pop chrétienne contemporaine. Mais elle dépasse les frontières de ces genres pour créer un espace qui lui appartient entièrement. La production, d’une clarté subtile, épouse le sens du texte : piano doux, batterie discrète, quelques cordes en arrière-plan. Rien ne cherche à briller plus que la voix. Le son semble construit autour d’un seul principe : laisser respirer la lumière. Sa voix, partiellement reconstruite grâce à la technologie, ne sonne jamais artificielle ; au contraire, elle semble chargée d’une nouvelle profondeur, presque spirituelle. Comme si la science avait permis à l’âme de s’entendre mieux.



À l’écoute, on perçoit la gratitude d’une femme qui chante non pas pour plaire, mais pour remercier. Elle ne cherche pas l’extase, elle cherche la vérité. Et cette vérité, elle la trouve dans la simplicité : une note tenue, une inflexion presque imperceptible, une émotion nue. "Forever Can Wait" n’a pas besoin d’exploser pour émouvoir ; elle avance doucement, humblement, comme une prière en mouvement. Dans chaque silence, dans chaque respiration, on sent le courage d’avoir affronté la perte — et la douceur d’avoir choisi l’amour malgré tout. Les influences de Faith Hill, Lauren Daigle ou Martina McBride se devinent dans l’équilibre entre ferveur et retenue, mais Eylsia s’en distingue par une écriture plus méditative, presque contemplative. Ses phrases ne cherchent pas la rime parfaite, elles cherchent le mot juste. Son interprétation refuse le pathos, préférant l’émotion sincère. Le refrain, porté par une mélodie ample mais dépouillée, agit comme un baume : « Forever can wait — love is here today ». Dans cette simplicité se cache une révélation : l’amour n’a pas besoin de promesses pour être infini, il suffit qu’il soit vrai.


Il y a dans cette chanson un sens du temps suspendu, une invitation à ralentir. Les couplets se déploient lentement, portés par un rythme doux qui semble imiter la respiration humaine. Le pont, presque a cappella, laisse sa voix flotter au-dessus d’un silence vibrant : « If all I have is breath, I’ll make it count », chante-t-elle, « No need for forever — I’m living it now ». C’est le cœur battant de la chanson : un serment d’humilité et de présence. Ces mots auraient pu être gravés sur une pierre ou chuchotés à une âme en doute — ils rappellent que la foi n’est pas toujours un cri, mais souvent un murmure. Cette humilité traverse toute l’œuvre d’Eylsia. Elle ne cherche pas à impressionner ; elle cherche à partager. Sa musique ne relève pas de la démonstration, mais du témoignage. Elle chante depuis un lieu rare : celui où la douleur a laissé place à la gratitude. On sent dans chaque intonation qu’elle connaît le silence, qu’elle sait ce que c’est que de perdre sa voix — au sens littéral et spirituel — et de la retrouver différemment. C’est ce vécu qui donne à "Forever Can Wait" sa dimension presque sacrée.


Le morceau, bien que profondément ancré dans la sensibilité américaine, possède une résonance universelle. Ce n’est pas seulement une chanson spirituelle, c’est une méditation sur la résilience. Même sans connaître son histoire, on sent la force intérieure derrière les mots. Mais lorsqu’on sait ce qu’elle a traversé — les courts de tennis, les conseils d’administration, la maladie, le retour au micro —, la chanson prend une autre lumière : celle d’un miracle discret. À mesure que la chanson progresse, les arrangements s’épanouissent légèrement : des harmonies aériennes viennent soutenir la mélodie, un violoncelle s’invite timidement, et la batterie bat comme un cœur régulier. Tout respire la mesure, la pudeur. La production, fine et bienveillante, ne cherche jamais à masquer les failles ; elle les célèbre. Le son de "Forever Can Wait" n’est pas poli, il est vivant.


Vers la fin, quand la voix d’Eylsia se déploie dans toute sa pureté retrouvée, on entend plus qu’une chanteuse : on entend une femme revenue d’un long silence. Sa voix n’est pas celle d’une star, mais celle d’un être humain qui a retrouvé la parole. La chanson se dissout lentement, comme un souvenir qui s’efface mais dont la chaleur demeure. On reste suspendu, le cœur un peu plus calme qu’avant. "Forever Can Wait" n’est pas une chanson sur l’attente ; c’est une chanson sur la présence. Elle rappelle que la vie ne se trouve pas dans ce que l’on espère, mais dans ce que l’on ressent ici, maintenant. Elle parle de foi sans dogme, d’amour sans promesse, de beauté sans éternité. Dans sa voix, il y a l’expérience du temps — celui des stades, des bureaux, des hôpitaux — mais aussi celui des renaissances.


Avec ce morceau, Eylsia Nicolas signe bien plus qu’un retour : elle signe une renaissance spirituelle et artistique. Sa trajectoire — de prodige du sport à entrepreneuse, puis de survivante à chanteuse — incarne ce que la musique peut être à son plus haut degré : un acte de foi. Et cette foi, elle ne se prêche pas, elle s’écoute. Quand le dernier accord s’éteint, il ne reste ni tristesse ni manque, mais une paix silencieuse. "Forever Can Wait" ne cherche pas à éblouir, elle cherche à guérir. C’est une chanson qui ne demande rien, mais qui offre beaucoup : une respiration, un instant de vérité, une main tendue dans le bruit du monde.

Et quand tout se tait, il reste cette impression rare — celle d’avoir entendu non pas une voix revenue, mais une âme qui chante encore, doucement, parce qu’elle a choisi de rester.



Écrit par Ryann

 
 
 

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