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"TELEKINETIC" Par Twice Dark

Ryann

Dernière mise à jour : 10 mars



Le quatrième album de Twice Dark, "Telekinetic," est un saut audacieux dans l’univers du synthpop tout en restant profondément enraciné dans les origines gothrock, électroniques et darkwave du groupe. Avec six morceaux soigneusement élaborés, l’album mélange des rythmes hypnotiques, des atmosphères envoûtantes et des paroles évocatrices, utilisant le thème des capacités extrasensorielles comme une métaphore des expériences humaines. Ce voyage sonore est à la fois une invitation sur la piste de danse et une plongée dans les forces invisibles qui façonnent nos émotions, nos relations et notre perception du monde. Enregistré chez Postal Recording à Indianapolis, l’album bénéficie de la contribution de divers musiciens et remixeurs qui ont contribué à façonner son paysage sonore immersif et cinématographique.


Le morceau d’ouverture est ''Night Shift'' après ça c’est "Invisible Man," qui donne immédiatement le tone avec des lignes de synthé pulsantes et une voix hantée qui évoque un sentiment de détachement et de mélancolie. Le rythme entraînant et les textures électroniques scintillantes confèrent au morceau une qualité presque spectrale, en parfaite adéquation avec son thème de l’invisibilité et de la solitude. La production est méticuleuse, superposant des nappes de synthé inspirées de la coldwave avec une percussion métallique tranchante. C’est une entrée en matière idéale, plongeant l’auditeur dans un univers où la réalité et l’illusion s’entremêlent. L’énergie à la fois mélancolique et irrésistible de ce titre en fait un hymne pour tous ceux qui ont déjà ressenti l’impression de disparaître aux yeux du monde.


"Necromantic" prend un tournant plus sombre, embrassant une atmosphère inquiétante et presque rituelle. La ligne de basse imposante et le rythme hypnotique créent une tension sous-jacente, tandis que les paroles tissent une histoire d’amour et de surnaturel, suggérant une romance qui transcende les frontières de la vie et de la mort. La structure du morceau est particulièrement intrigante, avec des variations dynamiques qui construisent un suspense avant de se libérer dans un refrain à la fois envoûtant et troublant. On y perçoit l’influence d’icônes du darkwave comme Clan of Xymox et The Sisters of Mercy, mais "Necromantic" adopte également des techniques de production électroniques modernes, ce qui le rend à la fois intemporel et innovant.


Au centre de l’album, "Phoenix" insuffle une énergie ardente grâce à un rythme percutant et des mélodies de synthé aériennes. Comme son titre le suggère, le morceau incarne des thèmes de renaissance et de résilience, explorant l’idée de transformation à travers l’adversité. Les arpèges scintillants et le refrain à la fois exaltant et ténébreux en font un des moments forts de "Telekinetic". C’est un parfait équilibre entre le drame gothique et l’euphorie du synthpop, prouvant que Twice Dark sait marier les ténèbres à une lueur d’espoir sous-jacente. Un titre à écouter à plein volume, tant son intensité cinématographique semble taillée pour une piste de danse illuminée par des néons.


"Time Traveller" adopte une approche plus introspective, enveloppant l’auditeur dans des textures de synthé tourbillonnantes et un rythme pulsant. Une certaine nostalgie se dégage de cette composition, comme si le morceau traversait le temps, capturant les échos d’amours passés, de regrets et de souvenirs. Le chant y est particulièrement efficace – éthéré mais intime, il plane juste au-dessus de l’instrumentation, renforçant l’atmosphère onirique du morceau. Ce titre se rapproche du côté plus atmosphérique du darkwave, évoquant des groupes comme Depeche Mode ou les premiers albums de "The Cure," où la mélodie et l’émotion priment sur la complexité instrumentale.




L’avant-dernier titre, "Mind Trap," joue avec des rythmes hypnotiques et des textures sonores déstabilisantes, reflétant son thème de l’emprisonnement mental et du doute de soi. La ligne de basse est particulièrement marquante, donnant au morceau une énergie presque industrielle, tandis que les arrangements synthétiques s’estompent et reviennent, créant une sensation de vertige. Ce morceau est probablement le plus expérimental de l’album, repoussant les limites du gothrock et de l’électro grâce à un empilement subtil de couches sonores et des effets vocaux légèrement désaxés. C’est une chanson qui se révèle peu à peu à chaque écoute, dévoilant de nouveaux détails et une profondeur émotionnelle insoupçonnée.


L’album se clôture avec le morceau-titre, "Telekinetic," un final puissant qui résume parfaitement les thèmes de l’album : les forces invisibles et les connexions inexprimées. Le morceau démarre lentement, son introduction atmosphérique laissant place à un rythme entraînant et à un refrain presque transcendantal. L’association de synthés scintillants, de percussions dynamiques et de paroles évocatrices en fait la conclusion idéale pour cet album. Il laisse l’auditeur dans un état de mystère et d’émerveillement, comme s’il sortait d’un rêve pour revenir à la réalité. "Telekinetic" marque une évolution magistrale pour Twice Dark, prouvant que le groupe peut s’aventurer dans le synthpop sans perdre l’énergie sombre et magnétique qui définit son identité. Chaque morceau apporte une saveur unique, mais l’ensemble reste cohérent, porté par des thèmes de perception, de transformation et de pouvoir invisible. Que vous soyez un adepte du gothrock et du darkwave ou un nouveau venu attiré par l’esthétique ensorcelante du synthpop, "Telekinetic" est un album qui mérite toute votre attention. Jouez-le fort, laissez-vous emporter et, surtout, laissez-le vous faire danser.



Ècrit par Ryann

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